Sur scène, l’hologramme d’un artiste vivant !

L’élaboration d’un hologramme d’artiste n’est pas un concept nouveau. Il fait partie intégrante de cet univers et de plus en plus d’artistes célèbres se réincarnent sous cette forme. On peut notamment citer Michael Jackson, Whitney Houston et Elvis parmi tant d’autres. Il est clair que les hologrammes sont destinés à prendre une place plus importante dans le passage musical au même titre que la numérisation et l’automatisation des tâches dans d’autres domaines. Cette tendance tend d’ailleurs à s’accélérer puisque désormais l’hologramme est également utilisé pour assurer la mise en scène d’artistes alors que ceux-ci sont toujours vivants et en pleine capacité de se produire. Lisez cet article pour en savoir plus.

Origine des concerts holographiques

Ce concept vient tout droit du Japon. Il faut dire que ce pays a toujours eu une longueur d’avance sur les pays européens en matière de technologies innovantes. De plus, ils mettent un point d’honneur sur l’aspect sensationnel des shows et concerts. L’impact des hologrammes qui se montrent en live a été tellement grand que les autres pays en ont également exploité le filon.

Concert holographique, comment ça marche ?

Le processus du déroulement d’un show à base d’hologramme commence par la modélisation d’une séquence d’images basée sur les caractéristiques physiques et les mouvements d’un être humain réel. Comme l’artiste n’est pas réel, les concepteurs se servent généralement d’une doublure qui possède les mêmes caractéristiques et traits physiques de la star en question.

Les images sont par la suite améliorées par le biais de la technologie d’images générées par ordinateur. Il va sans dire que les technologies liées à l’intelligence artificielle jouent un rôle capital dans le fonctionnement d’un concert holographique. Elles sont particulièrement conçues pour apporter des améliorations aux caractéristiques physiques pour que l’hologramme ressemble à s’y méprendre à la star.

Avant l’ère de l’intelligence artificielle, ces manipulations sont effectuées manuellement en prenant les images une à une. Donc pour organiser un concert de ce type, cela relevait d’un parcours du combattant. Aujourd’hui, les tâches sont plus facilitées grâce à la combinaison de simulations parallèles et d’algorithmes d’apprentissage automatique. Ils servent à reconnaître les mouvements usuels qu’effectue le personnage. Ils sont ensuite relayés sur le plateau afin que l’hologramme puisse reproduire les gestes même les plus subtiles.

Cette séquence améliorée numériquement est ensuite projetée par un laser 4K sur une surface plane pour créer l’effet d’hologramme que l’on voit. Mais il faut noter que le résultat final n’est pas un hologramme en tant que tel. En effet, il n’est pas produit à partir de la réflexion d’une image par le biais d’un support transparent et d’un projecteur holographique. Dans ce cas précis, il est plutôt question de projection bidimensionnelle, voire tridimensionnelle, grâce à l’amélioration de l’image en utilisant la technologie numérique.

Qu’impliquent les performances holographiques pour l’avenir des concerts de musique ?

Perpétuer une image du défunt artiste

Actuellement, les technologies basées sur les hologrammes suscitent un intérêt croissant. Ces concerts se présentent sous forme d’un hologramme généré par ordinateur d’un chanteur décédé qui interprète des morceaux enregistrés accompagnés d’un groupe en direct. Cela leur permet en quelque sorte d’avoir une seconde vie sur scène. D’une part, les hologrammes permettent de revivre des moments clés de l’histoire de la musique pour une nouvelle génération. D’autre part, un hologramme 3D permet au public de voir l’artiste durant ses heures de gloire.

Une étape évolutive

Malgré les critiques, la plupart des opérateurs de spectacle voient les concerts sous forme de projection holographique comme une étape évolutive qui mène vers une nouvelle expérience d’un concert en live, ce même si l’artiste représenté est toujours en capacité de se produire physiquement à l’instar du pianiste Philippe Entremont. De toute manière, l’industrie musicale a toujours eu recours aux diverses formes de technologie pour aller de l’avant et pour avoir une audience plus étendue. La numérisation quasi générale a mené à une présence numérique d’un artiste plusieurs années après leur décès. De plus, la présence en ligne d’un musicien lui permet de toucher tous les types de public et de perpétuer un héritage et un style musical.

La méthode la plus courante consiste à créer des divertissements numériques officiels qui associent la musique d’un artiste à une activité en ligne. C’est le cas de certaines plateformes de jeux. C’est un excellent moyen de séduire la nouvelle génération qui est plutôt friande de jeux et de technologie.

Mais il est à noter que la scène de concert moderne est déjà devenue numérique pour ne citer que les différents effets spéciaux et lumières. Les morceaux sont préenregistrés à l’aide d’ordinateurs portables. Ces pratiques relevaient de l’utopie, il y a quelques décennies. Ce qui amène à ce constat selon lequel l’expérience utilisateur de la musique ne cesse d’évoluer et la généralisation de l’utilisation d’un hologramme 3D est un tournant vers une évolution encore plus marquante.

Quelle éthique autour des concerts holographiques ?

Étant donné qu’il s’agit d’utiliser l’image d’artistes décédés, il faut prendre certains aspects juridiques en compte pour organiser un show holographique. Il faut tout d’abord que la maison de disques vous accorde des droits musicaux. N’oubliez pas qu’il y a un partage initial des droits entre l’auteur ou les auteurs d’une chanson et les détenteurs des droits de l’enregistrement musical. Donc, veillez à informer toutes les personnes concernées. Bien sûr, vous n’avez pas besoin de contacter l’artiste étant donné qu’il est déjà décédé.

Actuellement, les maisons de disques et les autres acteurs du monde artistique se lancent sur ce concept assez révolutionnaire. C’est sans doute un bon moyen de perpétuer son image, mais ils se heurtent à une problématique d’un point de vue éthique. De façon générale, si l’artiste a inclus une clause sur le droit d’utiliser son image à perpétuité, il n’y aura aucun problème. Mais toujours est-il que certaines personnes accusent les maisons de disques et managers d’artistes défunts de s’enrichir sans que l’artiste puisse en tirer profit.

À part l’exploitation de l’artiste, certains détracteurs affirment qu’il y a une tentative à mettre le public en confusion au point qu’il ne sait plus mettre des frontières entre la vie et la mort. D’autres y voient une tentative inauthentique de violer le concept même de concert. En effet, dans ce type de show, le public est un simple spectateur et ne participe pas. Dans la même foulée, certaines personnes hésitent si elles doivent applaudir une machine ou non.

Dans les années à venir, les avocats de chaque partie doivent mettre à profit leurs compétences et décrypter tous les contenus de contrats pour établir une certaine justice et un juste équilibre entre les questions financières et l’aspect éthique de l’utilisation d’hologrammes d’artistes.

En somme, il est indéniable que les concerts holographiques seront de plus en plus courants durant les prochaines années. On fait en effet face à un renouvellement perpétuel des technologies et chaque domaine tel que l’industrie de la musique doit s’y conformer pour pouvoir rester dans la tendance. Bien sûr, il y a des contraintes et des questions d’ordre juridique à considérer. Mais on se place toujours dans une optique où chaque problème apportera une solution. Dans tous les cas, en conclusion de cet article, grâce à la mise en œuvre de ce nouveau concept, on peut parfaitement affirmer qu’un artiste ne meurt jamais.